Placée sous le thème « Pertes et préjudices dans les négociations internationales sur le climat : quels défis pour l’atteinte de l’Offensive Agropastorale et Halieutique 2023-2025 », cette initiative de Confédération Paysanne du Faso (CPF), soutenue par l’ONG OXFAM au Burkina dans le cadre du programme « Activistes africains pour la Justice Climatique ». Ce programme vise à renforcer les capacités nationales pour accéder aux fonds internationaux de compensation des pertes et préjudices liés aux catastrophes climatiques.
En effet, les conditions climatiques extrêmes telles que les sécheresses et les inondations affectent gravement les pays en développement, et le Burkina Faso en est une victime notable. Pour faire face à ces préjudices, le pays a élaboré initiative présidentielle dénommée « Offensive Agropastorale et Halieutique 2023-2025 », dans le but d’améliorer la sécurité alimentaire tout en renforçant la résilience de ses systèmes agricoles et pastoraux face aux défis climatiques.
Par ailleurs, la Conférence des Parties (COP28) a récemment acté la mise en place du Fonds pour les pertes et préjudices, destiné à indemniser les pays vulnérables pour les dégâts causés par les catastrophes climatiques. Cependant, de nombreuses questions demeurent, notamment sur les conditions d’accès à ce fonds et son opérationnalisation. Les discussions de cette conférence viseront à formuler des stratégies pour que le Burkina Faso puisse tirer pleinement parti de ce fonds, en soutenant les victimes des effets climatiques.
La conférence est placée sous la présidence du Ministre en charge de l’#Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement. Son représentant M. Salifou SAWADOGO, Conseiller technique, lors de l’ouverture de la conférence nationale consultative sur les pertes et préjudices climatiques, a souligné l'importance cruciale de cet événement pour le Burkina Faso, pays sahélien particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique. Il a rappelé les récents épisodes d’inondations et l’impact grandissant des événements climatiques sur les infrastructures et les activités économiques du pays. Le Conseiller technique a mis l’accent sur l’Offensive Agrosylvopastorale et Halieutique 2023-2025, une initiative visant à renforcer la résilience nationale face aux défis climatiques. Il a encouragé les participants à formuler des stratégies concrètes pour intégrer efficacement les #pertes et #préjudices dans les politiques publiques nationales et internationales, tout en appelant à une coordination renforcée avec les partenaires pour garantir le succès de cette offensive.
Monsieur Bassiaka DAO, Président du Conseil d’Administration de la Confédération paysanne du Faso, après avoir souhaité la bienvenue, a également souligné l’importance de cet événement pour renforcer la résilience des exploitations familiales face au changement climatique, notamment à travers l’opérationnalisation de l’Offensive Agropastorale et Halieutique 2023-2025. Il a insisté sur la nécessité d’une évaluation précise des vulnérabilités climatiques pour orienter les décisions politiques et a exhorté les participants à élaborer des stratégies innovantes. Il a également salué le soutien continu d’Oxfam et du gouvernement, espérant que ces discussions mèneront à des solutions concrètes pour une meilleure intégration des pertes climatiques dans les politiques publiques.
Selon le Directeur Pays d’Oxfam au Burkina Faso, cette conférence met en avant l'urgence des défis climatiques actuels, exacerbés par des événements extrêmes, affectant les infrastructures, l'économie et l'environnement au Burkina Faso. Pour lui, l'événement réunit des acteurs clés pour élaborer des stratégies concrètes intégrant les pertes et préjudices dans les politiques publiques, tout en plaidant pour un financement adéquat au niveau international. La coordination entre le gouvernement, les partenaires, les ONG et les communautés est essentielle pour maximiser l'impact des actions futures.
Cette conférence a pour objectif principal de réfléchir sur les stratégies nationales et locales à adopter pour mobiliser efficacement des ressources afin de répondre aux pertes et préjudices. Parmi les objectifs spécifiques figurent :
- l’analyse de la vulnérabilité du secteur agro-sylvo-pastoral face aux changements climatiques;
- l’évaluation du contexte national de gestion des pertes et préjudices;
- la proposition de méthodes de calcul et d’évaluation des pertes, en s’inspirant d’exemples internationaux tels que celui du Maroc;
- la conception de modèles d’architecture nationale pour mieux mobiliser les fonds et gérer les pertes en cas de catastrophes climatiques.
La conférence se déroulera sous forme de séances plénières, de présentations thématiques et de travaux de groupe. Ainsi, plusieurs communications seront faites pour aborder les thématiques et des Panels seront organisés pour permettre aux acteurs de présenter les actions et incitatives en cours dans leurs structures. Les participants incluront des représentants des secteurs agricole, pastoral et halieutique, des acteurs gouvernementaux, des organisations de la société civile, ainsi que des experts internationaux en financement climatique.
Cette troisième édition est un moment clé pour renforcer la préparation du Burkina Faso dans les négociations internationales sur le climat, en particulier en ce qui concerne l’accès aux fonds pertes et préjudices. Elle s’inscrit dans la continuité des actions menées depuis la première conférence en 2022 et contribuera à façonner la position du pays lors des futures discussions internationales, notamment à la COP29