Financement de l’Agriculture familiales : une proposition paysanne pour nourrir le plaidoyer en faveur de l’accès des exploitations familiales au financement


La CPF, avec le soutien de SOS FAIM tient, du 21 au 22 novembre 2023 à Bobo Dioulasso, une rencontre de concertation de la CAPEP sur les modalités d’accès au financement des EF et la gouvernance des instruments de politiques notamment la Badf et le Fonds de Développement Agricole.

Il s’agit au cours de cette rencontre, d’élaborer une proposition paysanne sur les modalités d’accès au financement des EF et de la gouvernance des instruments de politiques institutions de financement des EAF notamment de la Badf, et du le FDA.
Le financement agricole dans l’espace UEMOA et en particulier au Burkina Faso fait face à des défis multiples. Parmi ceux-ci, on peut citer le sous financement du secteur, l’inadéquation en termes de gamme des services financiers, la méconnaissance du secteur agricole et la crainte des risques par les institutions de financement. Cet atelier initié par la CPF dans le cadre de la mise en œuvre du projet AGRI+ revêt un caractère particulier. En effet, c’est une opportunité pour la CPF et ses alliés de se doter d’une note de plaidoyer et d’interpellation d’amélioration de l’accès au financement par les EF.
Le Président d’honneur de la CPF, François TRAORE a indiqué que l’ agriculture familiale a un rôle majeur à jouer dans le développement et la sécurité alimentaire du Burkina Faso mais les contraintes à leur développement restent importantes. Pour se moderniser et se développer, les exploitations agricoles ont besoin d’investir et, souvent, faute de ressources propres suffisantes, d’accéder à des services financiers adaptés : crédit, épargne, assurances. Or ces services financiers restent déficients face à la demande énorme des agriculteurs.
Pour le président de la CPF, Bassiaka DAO, si le maigre financement de l’agriculture familiale est lié en partie à un faible appétit pour le risque des banques classiques et des institutions de micro finance, il l’est aussi du fait de l’inadaptabilité des produits financiers aux besoins réels des exploitations familiales et aussi à un détournement de la vision de départ de la création de la Badf. « Je reste convaincu qu’il faut repenser la Badf » Il a nourri l’espoir, que cette rencontre puisse permettre d’interpeller l’Etat burkinabè pour une agriculture familiale prospère.
D’ores et déjà, il a rassuré ses pairs, que le plaidoyer qui sera entrepris dans le sens de l’amélioration de l’accès des exploitations familiales au crédits est d’une importance capitale pour la survie de l’agriculture faimiliale. De ce fait, Le président DAO a invité l’ensemble des participants, à demeurer des forces de propositions paysannes pour nourrir le plaidoyer au profit des exploitations familiales