La Confédération Paysanne du Faso

Historique de la Confédération Paysanne du Faso

Auparavant, la mission de la CPF était assumée par une structure informelle dénommée « Cadre de concertation des organisations paysannes faîtières (CCOF) ». Creuset d’un dialogue fécond entre les producteurs, le CCOF évolua en 2002 pour donner naissance à une nouvelle organisation fédératrice du monde rural organisé.

Ainsi, la Confédération Paysanne du Faso a vu le jour au terme d’un congrès paysan tenu à Bobo-Dioulasso 2002. Elle est une plate forme de 15 organisations faîtières, régie par la loi 14/99/AN portant règlementation des sociétés coopératives et des groupements au Burkina Faso. Pour que les petits producteurs travaillent en toute quiétude et vivent décemment de leur métier.

La Confédération Paysanne du Faso est membre du Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles (ROPPA) qui est une organisation qui regroupe des organisations paysannes de la sous-région Ouest-Africaine dont le siège est à Ouagadougou.


La vision de la Confédération Paysanne du Faso


La CPF a construit une vision autour de l’agriculture familiale, attachée au principe de souveraineté alimentaire et se voulant une agriculture durable, productive et compétitive garantissant l’accès à la terre et la sécurisation foncière pour toutes les catégories de producteurs.

Sa vision sur la conception du développement repose entre autres sur :

  • Une agriculture elle-même basée sur une polyculture avec des activités agricoles diversifiées au sein de l’exploitation familiale, un même acteur brassant plusieurs domaines agricoles de spécification ou filières agricoles
  • La souveraineté alimentaire ou le droit de tout peuple de produire, de se nourrir et de vivre décemment des fruits de son travail, la liberté de vendre ses produits partout où il veut sans dumping.

Pour relever le défi de sécurité et de souveraineté alimentaire du Burkina Faso, les organisations paysannes, à travers leur confédération, s’engagent pour une croissance soutenue des productions agro sylvo pastorales.
Cette croissance de la production agricole passe par une modernisation des exploitations familiales qui implique un accès durable et sécurisé aux facteurs de production. Cette modernisation s’intègre dans une logique de développement des filières permettant la création de la valeur ajoutée, des revenus et une contribution conséquente au développement économique des ménages ruraux.

Le développement et la modernisation de l’agriculture familiale recommandent :

  • une prise en compte de ce modèle d’agriculture dans les politiques agricoles publiques ;
  • une reconnaissance et une valorisation du métier d’agriculteur ;
  • un renforcement organisationnel et institutionnel des OP pour garantir leur crédibilité


Le mandat de la Confédération Paysanne du Faso


  • Etre un cadre d’échange et de concertation
  • Assurer la défense des intérêts matériels et moraux des organisations membres
  • Accompagner la professionnalisation des agriculteurs et des agricultrices.


Les missions de la Confédération Paysanne du Faso


  • La promotion de la solidarité entre les organisations membres de la Confédération.
  • Le plaidoyer et le lobbying
  • La concertation et la coopération entre la Confédération et d’autres organisations faîtières aux niveaux national, sous-régional et international.
  • La négociation avec l’Etat et les partenaires au développement sur les questions d’intérêt commun aux organisations membres aux niveaux national et international (orientation de la politique agricole, question foncière, code des investissements en agriculture et en élevage, etc.).
  • La représentation de ses membres aux niveaux national et international en respectant le principe de subsidiarité.
  • La collecte, le traitement et la diffusion des informations d’ordre général (touchant au monde rural) et spécifique (sur demande des organisations membres).


Les organes et le fonctionnalités de la Confédération Paysanne du Faso


Les organes suivants régissent son fonctionnement :

  • Une Assemblée Générale qui fixe les grandes orientations
  • Un Conseil d’Administration
  • Un conseil de Gestion
  • Un comité de contrôle
  • Un secrétariat permanent


Les cadres de concertation


Le collège des femmes

Le collège des femmes de la Confédération Paysanne du Faso (CPF), est un espace de concertation permettant aux femmes de se regrouper pour mieux exprimer leurs préoccupations et s’affirmer davantage au sein du mouvement paysan. Ce cadre vise en outre l’égalité et l’équité des sexes ainsi que l’autonomisation des femmes. Ainsi l’objectif principal est de renforcer les capacités des femmes rurales dans les instances de la CPF, sur la base de leurs propres attentes. La mise en place de ce Collège permet d’offrir aux femmes un espace pour favoriser l’expression de leurs opinions, un cadre de soutien leur permettant de s’affirmer et de s’assumer pleinement à tous les niveaux de responsabilité dans les organisations paysannes et de producteurs agricoles ; et un espace transversal d’échange et de concertation permettant à leurs délégués de mieux contribuer aux actions de la CPF aux niveaux local, national et sous régional.

Le collège des jeunes

Le collège des jeunes est une entité de la Confédération Paysanne du Faso (CPF). Il regroupe des jeunes issus des différentes fédérations membres de la CPF. Le collège constitue ainsi un espace de concertation, d’apprentissage de la vie commune, d’échange de connaissances et de bonnes pratiques et de solidarité pour les jeunes producteurs qui constituent la relève du mouvement paysan. L’importance de la mise en place une telle structure peut être justifiée par les points suivants :

  • Un besoin voire une obligation d’inclure la jeunesse paysanne dans toutes les politiques agricoles pour répondre de manière plus efficace aux besoins des jeunes producteurs,
  • Le désir des jeunes membres des OP de se retrouver au sein d’un cadre pour échanger leurs expériences et défendre leurs intérêts,
  • Les jeunes peuvent assurer une bonne représentation du mouvement au niveau local en termes de participation et de suivi de la mise en œuvre des décisions de l’Etat concernant l’Agriculture.